A.S.O./Pauline Ballet

Légendes du Tour : Maurice Garin, éternel pionnier

Pour plonger dans cette 112e édition de la Grande Boucle, quoi de mieux que de se remémorer les exploits précédents de nos athlètes régionaux ? Portrait de Maurice Garin, un vainqueur pas comme les autres.

« Le petit ramoneur italien ». Derrière ce surnom à consonance transalpine, se cache en réalité un coureur intelligent, rapide et doté d’une résistance acharnée. Voilà comment on pourrait résumer ce personnage qui ne correspondait à aucun standard. Maurice Garin fait partie des précurseurs. Il a eu la chance de commencer sa carrière à la fin du XIXe siècle, pour inscrire son nom et celui des Hauts-de-France dans les annales du cyclisme.

Les débuts d’un grand champion

Le petit homme d’1,60 m, naît en 1871 à Arvier, un petit village du Nord de l’Italie. Enfant d’une famille nombreuse, il suit ses proches lorsque ceux-ci décident de franchir les Alpes en quête d’une vie meilleure. Par la suite, il commencera le métier qui lui vaudra son surnom : le ramonage. Arrivé à Maubeuge, il achète son premier vélo et sera remarqué pour ses qualités physiques. Le français d’adoption va alors disputer sa première course en 1892, Maubeuge-Hirson-Maubeuge, qu’il terminera à une honorable cinquième place. Prenant goût à la course cycliste, il décidera de persévérer et de continuer à s’entraîner.

Maurice Garin (au centre) avec le brassard de leader du Tour de France.

Le Tour, sommet d’une carrière d’exception

Son premier succès retentissant aura lieu lors de la 2e édition d’un Paris-Roubaix, mais il va ajouter d’autres classiques à son palmarès. La naturalisation obtenue en 1901, le cht’i d’adoption va pouvoir aborder au mieux ce premier Tour de France, en 1903. Et qui dit première édition dit premier vainqueur. Alors quoi de mieux qu’un gagnant régional ? Adjugé, vendu. Maurice Garin remporte la Grande Boucle de 6 étapes, allant de 268 à 471 kilomètres ! Il est ainsi le premier à poser son pavé sur la route commune du Tour et des Hauts-de-France.